Archives pour la catégorie Énergie, fatigue et humeurs

Fatigue, mon amie…

Chère Toi,

J’accompagne la Vie depuis la première amibe…oui, Elle à toujours eu besoin de moi pour respecter les rythmes et se recharger.

Je te faisais déjà dormir dans le ventre de ta mère, et plut tard je t’endormais au-dessus de ton assiette, en plein milieu d’un jeu, sur les marches d’escalier et surtout en voiture. Tu n’avais pas encore appris à me combattre. Parfois, le passage de l’éveil au sommeil n’était pas facile car tes deux systèmes nerveux n’étaient pas encore bien accordés. Alors je te faisais chigner, pleurer et même crier jusqu’à ce que tu sois capable de lâcher-prise et de t’abandonner à moi.

Je t’ai permis de grandir, d’assimiler ta nourriture, de donner un moment d’oubli loin de tes peines.

Tu m’as chercher bien des nuits quand ton hamster dans ta tête n’arrivait plus à arrêter de tourner.

Je t’ai prévenu des tes excès, j’ai annoncé tes règles, j’ai permis à tes muscles de se réparer et à ton corps de se reconstruire.

Depuis des années je t’envoie mes signaux. Mais tu ne m’écoutes guère. Tu prends un café à la place…ou pire, une boisson énergisante. Tu te forces au gym espérant que je disparaisse sur le tapis roulant. Tu prends religieusement tes suppléments, tu surveilles ton alimentation (est-ce que manger est devenu une prison au point tel qu’il faille la surveiller?) et pourtant je suis encore là.

Tu as oubliée que je suis ton amie. Que j’ai à coeur que tu vives le plus longtemps possible sans maladie. QUe je suis un message de ton corps qui, par moi, essaye de te dire que tu as besoin d’arrêter ta course folle; que tu as besoin de respirer; te foutre la paix mentalement; que ton corps est en train de aire quelque chose (comme te réparer) qui lui demande de la tranquillité.

Mais tu ne me fais plus confiance; tu m’écoutes de moins en moins; tu me repousses.

Mais je suis tellement vitale à la vie, que je ne peux que t’attendre au détour, avec , peut-être une manifestation plus incontournable encore: une maladie, un accident, une dépression qui t’empêchera de sortir du lit aussi longtemps que je n’aurai pas fini mon oeuvre.

Épargnes-toi cela. Fermes tes yeux quelques minutes les après-midi, même simplement sur ton bureau. Couches-toi quand tu me sens là, le soir. Apprends à ne « rien » faire afin que je puisse faire tout ce que j’ai à faire pour entretenir ta santé. Apprécies ma présence comme on retrouve un bon vieux chandail confortable. Reconnais-moi comme la preuve que tu as suffisamment accompli aujourd’hui et je serai alors satisfaction, engourdissement délicieux, paresse délectable. Fais la grasse matinée; contemple le vent dans les feuilles, la pluie sur le balcon. Si tu as l’impression que je te suis comme une ombre, tu n’as pas tort.Car je suis la nuit qui habite tous les rythmes de la vie. Si tu me trouves « trop » c’est que tu ne me donnes pas la place dont j’ai besoin. Respectes ma présence et tu verras que je n’occuperai que la place nécessaire car je ne connais pas l’excès.

Car je suis Fatigue, ton amie.

(Crédit photo: pinterest.fr)

Fatiguée, mon amie?

Quand on sonde les gens, leur plainte numéro 1 est la fatigue, le manque d’énergie ou d’entrain, les humeurs fluctuantes ou maussades. Même les enfants sont fatigués, et je ne vous parle pas de bien des personnes âgées, parfois pas si âgées que ça!

Qu’est-ce que cela dit de notre société? De notre façon de gérer le stress? Le travail? L’école? De la qualité de notre alimentation? De nos relations?

Marc David disait souvent que nos symptômes sont des messages divins…oh fatigue divine, qu’as-tu à me dire?

Chère Fatigue,

Je me lève le matin avec l’impression que la nuit est passée trop vite et j’ai même parfois la sensation que le sommeil profond m’ a oublié. J’imagine que le marchand de sable est, lui aussi, fatigué.

Je me traîne jusqu’à ma douche, mon café, mon smoothie, mais tu m’accompagnes encore.

Je te retrouve dans l’auto, alors que mes ados dorment  quelques minutes avant d’arriver à l’école…et ils feront pareils au retour, me faisant rêver d’avoir, moi aussi, une chauffeuse de « taxi » pour voler quelques instants au quotidien en fermant le yeux.

Je ne te parle pas de mon sentiment de lourdeur après le repas du midi, ni celui qui m’envahit vers 15h30.

Tu sais très bien trouver ton chemin dans mes multiples engagements hors-travail, extra-scolaire et mes non-soirées amoureuses où mes yeux cherchent bien plus mon lit que mon partenaire.

Et pourtant, voilà que l’endormissement m’échappe au creux de mon oreiller alors que mon hamster tourne furieusement dans sa roue en m’invectivant de tous les « il faut que, il faut pas oublier de, tu aurais dû, tu n’aurais pas dû  » qu’il peut trouver, et même inventer parfois.

Tu me tiens la main à l’aube quand pourtant j’aurai pu dormir un peu plus longtemps, mais que je n’y suis pas parvenue.

Je hais ta compagnie quand j’essaie de bouger un peu, quand j’imagine faire un bon repas mais que les courses ne sont pas faites…

Quand ma séance de méditation se transforme en ronflement.

Quand je fantasme de devenir cocaïnomane juste pour ne plus te sentir.

Quand je n’ai plus aucun souvenir du dernier moment ou mes pas légers sautillaient de légèreté face à une nouvelle journée remplie de promesse.

J’aimerais bien  me débarrasser de toi au lieu de faire semblant que tu n’es pas là.

Je n’arrive pas à te trouver douce, opportune ou sensée…mais bon.

Aujourd’hui, je prête l’oreille, à défaut d’oreiller, à tes revendications.

Fatigue, qu-as-tu à me dire?

(vous pourrez lire la réponse de Fatigue, dans mon prochain article)

L’exercice ou le mouvement?

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On le sait et on se le fait répéter ad nauseam: il faut faire de l’exercice régulièrement. Pour être en bonne santé, pour perdre du poids, pour être moins dépressive, pour bien vieillir, pour être moins sédentaire, pour nos articulations, notre coeur et tout le reste.

Mais voilà, nombre d’entre nous faisons de l’exercice par obligation, par devoir, pour nous donner la permission de manger, pour nous punir d’avoir trop mangé, parce qu’on nous a dit que c’était bon pour nous, par peur de mal vieillir, parce que nous avons mal quelque part, parce que nous nous trouvons trop grosses pour nous mettre en maillot cet été…

Et comme pour les régimes, l’exercice est vidé de son sens et surtout du plaisir que le mouvement apporte réellement au corps. Il devient une tâche supplémentaire parmi d’autres et qui devient lourd au bout d’un moment. Alors on flanche, on réduit nos visites au gym et on se sent coupable…

Il se trouve que notre corps est fait pour le mouvement, par forcément pour l’exercice. L’exercice est une forme codée, parfois très rigide, de mouvement. Il suit des règles très précises et un temps donné. En ce sens, c’est une approche plus masculine du mouvement, qui cherche à remplir une fonction précise pour atteindre un but particulier.

Le mouvement est plus naturel. Regardez faire les bébés qui donnent des coups de pieds frénétiques; les petits qui se traînent sur leurs fesses; les enfants qui essayent toutes sortes de culbutes…le mouvement n’obéit à aucune règle préétablit. Sa limite est celle de la capacité du corps et de l’envie du moment.

Le mouvement procure du plaisir bien avant l’arrivée de l’endorphine des coureuses. Il est joie, car il est la vie qui circule en nous, sans cesse en action. La vie, même au repos, est mouvement.

Le mouvement procure de l’énergie car il nous permet de sortir de nos raideurs en laissant libre cours à notre corps trop souvent contraint. Bouger est alors bien plus efficace que faire de l’exercice, car il recours à la sagesse de notre corps. Notre corps sait bouger quand on lui laisse l’occasion d’être le maître à bord; quand nous écoutons où et comment il a envie d’aller.

Laissez-vous aller. Sautillez, étirez-vous pleinement dans votre lit, sautez une marche de temps en temps en sortant de chez vous, montez les marches du bureau en faisant des petits pas de côté, dansez en faisant la cuisine, trémoussez-vous en remplissant le lave vaisselle, allez dans l’eau pour sentir à quel point vous pouvez bouger différemment quand votre corps est soutenu…amusez-vous à piquer une petite course sans stress, pour le plaisir de vous essouffler un peu (oui, oui, ça peut être très plaisant de s’essouffler!). Retrouvez la joie de votre en corps en mouvement. quelque soit votre forme physique, vos handicaps, votre poids, votre image corporelle.

Laissez l’exercice de côté si vous le faite dans la contrainte, l’obligation ou la punition.

Bougez votre corps d’une façon qui vous fait plaisir et respecte vos limites. Soyez comme l’eau qui se meut simplement, dans toutes les directions possibles et contourne toute résistance.

Vous verrez, vous y prendrez goût et vous vous surprendrez à vouloir en faire plus, juste parce que le mouvement, c’est bon!

 

Énergie, notre véritable richesse

« L’énergie est la monnaie de l’Univers » Marc David, pendant une formation.

Tout est énergie. La vie est une énergie. La vie est mouvement.

Toutes les sciences se penchent, d’une façon ou d’une autre sur l’énergie: chimique, mécanique, électro-magnétique, thermique, gravitationnelle, biologique…

Toutes les approches spirituelles aussi, car la question se pose, qu’est-ce qui nous anime?

Nous savons bien que parfois notre énergie nous semble optimale, voire débordante. Alors notre psyché est positive, prête à bouger elle-aussi. Parfois nous nous levons le matin prête à tout! L’enthousiasme nous comble et le temps passe tout seul.

Puis parfois notre énergie baisse. Notre psyché est plus amorphe, notre créativité est moindre. Cela peut descendre jusqu’au point où le matin est si lourd que nous nous demandons si nous pourrons accomplir quoi que ce soit de notre journée.

Mais l’énergie reste un mystère encore mal connu, mal compris et mal interprété. C’est une force motrice à la fois concrète et subjective dont l’origine et la destination nous échappe. C’est une expérience personnelle de notre force vitale et de l’expression de notre créativité, de notre affirmation de nous même dans le monde.

On ne voit pas l’énergie, on ne peut pas la mettre en bouteille (même si les commerçants essayent!), la contenir, la créer, ou la détruire. Elle semble pouvoir se déplacer d’un objet à un autre, comme quand la chaleur du thé se répand dans notre ventre.

Elle semble pouvoir se vitaliser dans certaines situations ou même au contact de certaines personnes.

On en voit la trace et on peut la ressentir; et particulièrement ressentir son absence…

En médecine Chinoise on considère que nous arrivons dans notre corps avec une énergie vitale primordiale et personnelle (énergie du rein) qui, quand elle s’épuise, annonce la mort. Nous avons aussi une énergie associée à notre corps qui dépend de notre santé et de la santé de la synergie entre nos organes.

Notre société est fatiguée. Elle est en perte d’énergie et d’enthousiasme. Elle est drainée par la peur, sous bien des formes et biens des visages. Car les liens nourrissent l’énergie et notre société est en perte de lien dans sa course effrénée vers plus de biens matériels.

Mais plus de biens matériels ne fait pas que l’on soit « plus » bien.

Alors nous, en tant qu’individus de cette société, sommes aussi fatiguées, drainées, épuisées.

Il est temps de reconsidérer notre énergie et de l’écouter. Écouter ce qui la remplit, ce qui la draine. Veillez à son utilisation judicieuse. Veillez à la nourrir adéquatement de nourritures physiques, affectives, mentales et spirituelles. D’accepter d’écouter SON rythme, pas le nôtre. En la suivant à la trace, nous en ferons une alliée précieuse qui nous montrera un chemin respectueux de notre Être et nous sortira du « faire ».

Manger quand on a faim…


Il y a plus de 15 ans , j’ai lu le livre de Germaine Greer: Quand manger remplace aimer.

L’auteure nous partage son chemin de rétablissement de sa relation à la nourriture. Lassée des éternels régimes et des restrictions qui ne fonctionnaient pas, elle a décidé, un jour, qu’elle mangerait quand elle avait faim, qu’elle mangerait ce dont elle envie et dans les proportions qu’elle avait envie. Elle a décidé de faire confiance à son corps, de l’écouter et d’être son propre terrain d’expérimentation. Lire la suite

M comme métabolisme

Qu’est-ce que le Métabolisme? Comment va le vôtre?

En physiologie, le métabolisme est l’ensemble de toutes les réactions chimiques dans votre corps. On peut aussi parler du métabolisme d’un organe ou d’une glande en particulier. Souvent quand on entend le mot métabolisme on pense à l’énergie…

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Comment mangez-vous?

Chaque matin, nous croisons des gens à qui nous demandons, comment allez-vous?

Mais vous as-t-on déjà demandé: comment mangez-vous?

Assise, debout, au bord du comptoir, pendant que je fais fais à manger, pendant que je fais les lunchs de mes trois enfants qui crient dans la cuisine, devant la télé et les nouvelles de la guerre, avec la radio qui joue du death metal, en lisant,stressée, seule…

Une phase importante de la digestion s’appelle la phase encéphalique. Votre cerveau mange avec tous ses sens: la vue, l’odorat, le goût , la texture, la sensation, l’environnement et même vos pensées. Tout cela affecte votre capacité digestive, votre humeur,et votre énergie.

Votre nutritionniste, votre diététicienne, ou votre votre médecin va plutôt s’intéresser à ce qui se passe dans votre assiette, en terme de quantité et qualité. Comme beaucoup d’approches médicales occidentales, le corps est vu comme une  machine, comme un véhicule mais on ne s’intéresse pas à la conductrice…on veut juste savoir le genre d’essence que vous utilisez et ce qui se passe sur le tableau de bord.

Pourtant, et je le répéterai souvent, le « comment » vous manger est primordial. Il parle de votre relation à la vie, de ce que vous acceptez à l’intérieur de vous, du comment vous faites votre vie: rapide? Stressée? En regardant à moitié?

Vous avez probablement besoin  de  la vitamine P .

Vous ne la connaissez pas? C’est la vitamine de la Présence.

Où êtes-vous quand vous mangez? Dans votre tête? Votre demain? Vos obligations?

Prenez une grande inspiration. Essayer ce petit exercice le plus souvent possible: que votre première bouchée ou gorgée de n’importe quoi soit entièrement habitée de votre Présence.

Vous m’en donnerez des nouvelles!