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Trop de retenue?

Bon, un sujet important mais parfois gênant à aborder: la constipation

Comme naturopathe, je sais très bien que les deux premières choses à regarder quand je reçois quelqu’un.e c’est le sommeil et l’élimination. Je reviendrai sur le sujet du sommeil dans un autre article.

Il y a bien évidemment plusieurs causes à la constipation: déshydratation, manque de fibre ou de gras dans la nourriture, manque d’exercice, les troubles du microbiote-nos bactéries amies, la prise de certains médicaments…

Je vous suggère le livre de Giulia Enders Le Charme Discret de l’Intestin pour un regard drôle et pertinent et une foule d’information sur la physiologie de cet organe majeur.

Aujourd’hui, laissez-moi  plutôt vous parler de…retenue!

Il se trouve que nous n’avons pas beaucoup de contrôle sur la plupart de nos mécanismes physiologiques. Nous pouvons retenir notre souffle quelques minutes, notre urine pendant un certain temps mais au bout d’un moment nous n’avons d’autre choix que de reprendre notre souffle et nous risquons de nous uriner dessus si nous attendons trop longtemps.

Mais le sphincter de l’anus, le muscle donc qui retient les selles, est sous notre contrôle conscient et volontaire. À moins d’avoir une gastro ou d’avoir avalé quelque chose de toxique qui pourrait provoquer une diarrhée, il est possible de retenir ses selles de façon consciente ou inconsciente au point de se rendre très malade.

On reconnaît même l’existence de l’anisme qui est une contraction de l’anus qui se fait malgré le fait qu’une personne peut ressentir une envie de déféquer. Son système pousse les matières vers l’extérieur et en même temps l’anus se contracte et empêche l’expulsion.

Quelqu’en soit le degré, ou la cause. on peut toujours s’interroger sur la partie émotionnelle qui pourrait être liée à la constipation.

Regardons dans nos vies si nous sommes souvent en contrôle ou si nous avons peur de perdre le contrôle.

Sommes-nous capable de nous détendre, de nous laisser aller?

Qu’est-ce que nous retenons ? Qu’avons-nous peur de laisser sortir?

Est-ce que nous sommes capable de rire, vraiment rire?

Est-ce que notre famille avait un rapport particulier avec le caca?

Y-t-il des choses que nous préférons garder à l’intérieur plutôt que de les dire et qui nous empoisonnent? Avons-nous peur de révéler des choses pas trop belles que nous avons vécues pour protéger les autres?

Le Dr. Devroede, un spécialiste de l’intestin, a pu faire le lien entre les problèmes intestinaux de ses patients et des vécus d’abus sexuel…(voir son ouvrage: « Ce que les maux de ventre disent de notre passé »).

Une bonne santé passe par une bonne élimination. Tant sur le plan physique que le plan émotionnel…ne prenez pas à la légère une constipation qui dure plus que quelques jours.

Et éliminons joyeusement ce qui ne nous sers plus!

 

Vous n’avez pas le contrôle…

Commençons par un petit quizz…

Si vous vous  foulez la cheville, vous sentez-vous coupable parce qu’elle enfle?

Si vous « attrapez » la grippe, pensez-vous que vous êtes responsables?

Si vous digérez bien, pensez-vous que c’est grâce à vous?

Si vous prenez vos suppléments de fer ou de calcium, pensez-vous que c’est de votre faute si vous êtes encore anémique ou faites encore de l’ostéoporose ?

Je connais tellement de femmes qui mangent bien, font de l’exercice régulièrement, et pourtant qui se sentent coupables d’être en surpoids ou en sous-poids; tant d’hommes qui se sentent dévalorisés car ils n’ont pas la masses musculaires qu’ils voudraient ou la super découpe des abdos malgré les heures passées au gym (et les tonnes de suppléments qu’il prennent); des petites filles de 7 ans qui commentent le poids de leurs copines et les trouvant grosses et pas jolies; et des petites filles de 9 ans que l’on met au régime….

Quand votre cheville enfle après une entorse, il paraît évident que l’enflure fait partie du processus normal de guérison: des nutriments et éléments réparateurs sont acheminés sur place, d’où l’enflure. La douleur vous rappelle de ne pas mettre de poids sur votre cheville tant qu’elle n’est pas assez guérie pour le faire. La démangeaison parfois intense, qui ramène du sang neuf dans la région, signale la fin du processus. Vous accompagnez votre corps en vous reposant, en mettant de la glace et en marchant avec des béquilles. Mais vous ne vous concentrez pas toute la journée pour faire guérir votre cheville. Et même les médicaments que vous prenez ne vous font pas guérir; ils diminuent l’intensité des symptômes pendant que votre corps fait le reste.

Une femme qui prend des suppléments de fer n’est jamais pointée du doigt si elle reste encore anémique. On sait qu’il y a une différence entre ingestion et absorption: ce n’est pas parce que vous prenez un aliment, un supplément ou un médicament que celui-ci est automatiquement absorbé par le corps. Et ce n’est pas parce que vous en prenez plus qu’automatiquement votre corps en prend plus. Les mécanismes qui régissent l’absorption restent encore à découvrir bien que l’équilibre de la flore bactérienne intestinale semble jouer un grand rôle dans l’absorption.

Pourtant, celle qui est grosse est presque automatiquement jugée pour son manque apparent de contrôle sur elle-même; comme s’il n’en tenait qu’à elle de maigrir.

C’est faux.

Et très culpabilisant.

Ce n’est pas à votre niveau conscient et délibéré que ces mécanismes se jouent: ils sont contrôlés par votre cerveau et vos différents systèmes nerveux, endocriniens, digestifs etc. C’est un orchestre magnifique et d’une telle complexité que vous seriez bien incapable d’en prendre les commandes même si vous le vouliez.

Mais voilà que sous prétexte que vous avez le contrôle (apparemment du moins) de ce que vous mettez dans votre estomac, vous êtes responsable de ce que votre métabolisme en fait. Comme si vous aviez le pouvoir de décider où et comment sont utilisées les calories que vous ingérer: par ici un peu de gras, par là de la chaleur et de l’envie de bouger…

« Oui, mais je mange du gâteau des fois! » « oui, mais si j’arrêtais de manger des chips le samedi devant la télé! » « Oui, mais je mange deux gros carrés de chocolat par jour! » »Oui mais si je mangeais moins! »…et tant d’autres choses encore…

Alors permettez-moi de vous dire avec force, et à le répéter jusqu’à ce que ça entre: vous n’êtes pas responsables de ce que votre corps fait avec ce que vous lui donnez.  L’équation entre ce que vous ingérez et ce que votre corps en fait est plus complexe que cela.

S’il vous plaît, faites-vous du bien: réconciliez-vous avec la nourriture, détendez-vous avec la nourriture, (ré)apprenez à écoutez vos besoins et vos limites,bougez pour le plaisir, faites des changements basés sur le bien-être ressenti et non sur la privation ou le contrôle…et comme votre cheville guérit pendant que vous accompagnez votre corps, même quand vous n’y pensez pas, écoutez votre corps et laissez votre métabolisme faire ce qu’il sait faire.

Vous n’aurez peut-être pas la silhouette de vos rêves, mais vous irez beaucoup mieux.

Détendez-vous, vous n’avez pas le contrôle.

 

M comme métabolisme

Qu’est-ce que le Métabolisme? Comment va le vôtre?

En physiologie, le métabolisme est l’ensemble de toutes les réactions chimiques dans votre corps. On peut aussi parler du métabolisme d’un organe ou d’une glande en particulier. Souvent quand on entend le mot métabolisme on pense à l’énergie…

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Si relaxation=digestion, stress=?

Nous avons deux systèmes nerveux qui régulent l’activité neuronale dans le corps. Sans vouloir entrer dans trop de complexité physiologique ici, il est bon de comprendre comment l’on fonctionne!

Il y a le système nerveux sympathique qui est le système nerveux de l’action et de la réaction. Il peut gérer les urgences et s’occupe de notre survie pour faire face aux dangers potentiels de nos vies dans la nature sauvage…Il contrôle les hormones de stress (cortisol et adrénaline par exemple).

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Quand l’appétit va…tout va!

Mon appétit est mon ami. Répétez après moi: mon appétit est mon ami.

Notre société, dans son rapport malsain avec la nourriture, réussit à nous faire croire que la nourriture est notre ennemi. Qu’il y a de « bons » et « mauvais » aliments. Que vous êtes mauvaise si vous mangez de mauvais aliments tout en vous bombardant constamment d’ images de plaisir associées au mauvais aliments…mais pire encore, c’est quand on vous a fait croire que votre appétit est l’ennemi public numéro 1:

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