La psychologie de la nutrition est une approche qui s’intéresse en premier plan à toute personne qui mange. Elle nous amène dans ce fascinant voyage qu’est notre relation à la nourriture dans un monde où se nourrir n’a jamais été aussi compliqué!
La nourriture et moi
Cela commence déjà dans le ventre de notre mère. Ce qu’elle a mangé, comment elle l’a mangé, ce qu’elle vivait, il en reste un souvenir dans nos cellules, dans notre mémoire corporelle. Les épices nous ont préparés à certains goûts avant même notre naissance. Les stress vécus par notre mère nous ont aussi marqués.
Puis il y eut notre première nourriture, le lait maternel, dans l’idéal, ou son substitut. La qualité de ce lait, la fréquence avec laquelle nous avons été nourris, la qualité de la relation avec notre nourricière, c’est déjà un monde d’information et de formation à la nutrition.
Introduction à la nourriture solide, développement du goût, apparitions possibles d’allergies… notre voyage avec la nourriture est bel est bien commencé et il ne s’arrêtera qu’à notre mort.
Toute notre vie, il y a aura des changements à notre alimentation. Il n’y a aucune façon de se nourrir qui convienne à tout le monde, tout le temps, pour tous les âges de la vie ou pour tous les climats.
Cessons dès à présent notre quête de la diète parfaite. Entrons au cœur de notre corps, de ses besoins, de ses envies et de sa sagesse.
La nourriture est moi
Tout ce qui entre en moi se transforme. Grâce au travail complexe de notre système digestif, de nos bactéries amies et de processus moléculaires que l’on n’a pas fini d’explorer, nous nous approprions l’extérieur. Ce qui est inutile, en surplus, ou « indigeste » est éliminé. Ce qui est nourrissant et assimilable sera incorporé et deviendra du « nous », sous forme d’énergie, de bloc de construction nécessaire à la survie ou d’hormones messagères…
Sachant cela, la question se pose, qu’est-ce que nous acceptons en nous?
Cette question vaut autant sur le plan corporel que sur le plan émotionnel, mental ou spirituel.
La nourriture émoi
La nourriture est indissociable des nourritures affectives dont nous avons tout autant besoin.
La nourriture rassure, réconforte, calme… elle nous a aidé, tout petit bébé, à passer des pleurs, voire des hurlements, au calme apporté par le sein ou la bouteille. Ne sous-estimons pas le pouvoir affectif de la nourriture et prenons très au sérieux les problèmes qui y sont associés.
La nourriture c’est la vie, comme l’air que l’on respire.
La relation que nous entretenons avec la nourriture parle alors aussi de notre relation à la vie. En rétablissant une relation émotionnelle plus saine avec notre nourriture, c’est aussi avec notre vie que nous nous réconcilions.
Nous nourrir ne doit plus être un combat. La table doit retrouver sa place avec la joie, le partage, les relations, le plaisir et surtout l’outil ultime : la détente.