Les nourritures affectives

Manger = vie.

Manger = aimer.

Manger = réconfort.

Manger = maman.

Manger = tellement de choses!

On ne peut pas séparer la nourriture alimentaire de la nourriture affective. Ces deux-là sont liées pour la vie. La nourriture EST affective.

Des études ont bien montré, dans des orphelinats par exemple, que les enfants que l’on ne touche pas assez, qui ne sont pas assez câlinés, se laissent mourir de faim.

Que des bébés singes affamés cherchent d’abord le réconfort d’une pseudomère avant d’aller manger, quand la nourriture est enfin présentée.

Pourtant cette relation nous inquiète. On nous dit qu’il ne faut pas manger pour se consoler, pour échapper à la solitude ou pour régler nos problèmes affectifs. On nous dit de nous méfier de nos « compulsions alimentaires » et qu’il faut que nous nous contrôlions.

Un bébé passe à peu près instantanément des pleurs (ou des cris) au calme quand on lui présente le sein (ou la bouteille). Elle passe de rouge, congestionnée, malheureuse, angoissée, en douleur à calme, tranquillisée, apaisée voire souriante et prête à s’endormir.

N’est-ce pas là la preuve de la puissance de la nourriture sur nous?

Au lieu d’en avoir peur, apprenons à respecter la valeur affective de l’alimentation.

Remercions ce substitut d’amour, de lien, de présence qui est peut-être plus judicieux que certains autres substituts que l’on pourrait choisir pour compenser : alcool, drogue, sexe, télé…

Cherchons à écouter, à entendre ce que nous disent nos appels à la nourriture surtout quand nous n’avons pas réellement faim. Ainsi nous deviendrons de meilleures compagnes pour nous même et, en répondant aux besoins sous-jacents à nos compulsions alimentaires, elles guériront naturellement!

crédit photo: Aurimas Mikalauskas