Fatiguée, mon amie?

Quand on sonde les gens, leur plainte numéro 1 est la fatigue, le manque d’énergie ou d’entrain, les humeurs fluctuantes ou maussades. Même les enfants sont fatigués, et je ne vous parle pas de bien des personnes âgées, parfois pas si âgées que ça!

Qu’est-ce que cela dit de notre société? De notre façon de gérer le stress? Le travail? L’école? De la qualité de notre alimentation? De nos relations?

Marc David disait souvent que nos symptômes sont des messages divins…oh fatigue divine, qu’as-tu à me dire?

Chère Fatigue,

Je me lève le matin avec l’impression que la nuit est passée trop vite et j’ai même parfois la sensation que le sommeil profond m’ a oublié. J’imagine que le marchand de sable est, lui aussi, fatigué.

Je me traîne jusqu’à ma douche, mon café, mon smoothie, mais tu m’accompagnes encore.

Je te retrouve dans l’auto, alors que mes ados dorment  quelques minutes avant d’arriver à l’école…et ils feront pareils au retour, me faisant rêver d’avoir, moi aussi, une chauffeuse de « taxi » pour voler quelques instants au quotidien en fermant le yeux.

Je ne te parle pas de mon sentiment de lourdeur après le repas du midi, ni celui qui m’envahit vers 15h30.

Tu sais très bien trouver ton chemin dans mes multiples engagements hors-travail, extra-scolaire et mes non-soirées amoureuses où mes yeux cherchent bien plus mon lit que mon partenaire.

Et pourtant, voilà que l’endormissement m’échappe au creux de mon oreiller alors que mon hamster tourne furieusement dans sa roue en m’invectivant de tous les « il faut que, il faut pas oublier de, tu aurais dû, tu n’aurais pas dû  » qu’il peut trouver, et même inventer parfois.

Tu me tiens la main à l’aube quand pourtant j’aurai pu dormir un peu plus longtemps, mais que je n’y suis pas parvenue.

Je hais ta compagnie quand j’essaie de bouger un peu, quand j’imagine faire un bon repas mais que les courses ne sont pas faites…

Quand ma séance de méditation se transforme en ronflement.

Quand je fantasme de devenir cocaïnomane juste pour ne plus te sentir.

Quand je n’ai plus aucun souvenir du dernier moment ou mes pas légers sautillaient de légèreté face à une nouvelle journée remplie de promesse.

J’aimerais bien  me débarrasser de toi au lieu de faire semblant que tu n’es pas là.

Je n’arrive pas à te trouver douce, opportune ou sensée…mais bon.

Aujourd’hui, je prête l’oreille, à défaut d’oreiller, à tes revendications.

Fatigue, qu-as-tu à me dire?

(vous pourrez lire la réponse de Fatigue, dans mon prochain article)

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s