Je ne mange jamais de « cochonneries »… cela ne veut pas dire que je ne mange jamais de chocolat,de pizza,de friandises, de chips ou de dessert.
C’est que je ne mets jamais dans ma bouche quelque chose avec lequel je ne suis pas d’accord.
On vous parle de bons aliments et de mauvais aliments. Il faut se tenir loin des mauvais…et par extension, vous êtes « mauvaises » vous-mêmes si vous en mangez. Pourtant, on nous les présente souvent comme les plus plaisants. Comme si « bien »manger demandait plus d’effort et manger « mal » était plus attrayant, plus simple, plus rapide.
En opposant ainsi les aliments en deux catégories nous nous retrouvons en état de stress. Nous sommes attirées par le « mal » et nous nous sentons coupables quand nous prenons du plaisir avec un dessert ou un sac de croustilles. Le fait de mettre en bouche quelque chose avec lequel nous ne sommes pas « d’accord » entraîne un stress intérieur qui affecte…notre digestion et notre assimilation. (voir:https://qui-mange.com/2017/10/05/si-relaxationdigestion-stress/). Même s’il est vrai que certains aliments soient plus nourrissants que d’autres, il n’en reste pas moins que la dichotomie bien/mal nous éloigne de nous-mêmes.
Imaginez ce qui se passe dans votre corps, votre cerveau et votre psyché quand vous mangez quelque chose et, en même temps, vous vous dites que c’est mauvais, voire poison. (J’ai des clientes qui disent à leurs enfants que tel aliment c’est du poison… je m’inquiète de cette appellation et de ce que cela entraîne chez l’enfant…). Car désirer du poison, c’est mauvais…et là, vous avez ce « mal » dans votre bouche, puis dans votre estomac, et des boutons le lendemain!
Je dis merci à ce que je mange. J’apprécie les aliments que je choisi de manger…je me réconcilie avec la nourriture…ce que je mange a quelque chose à m’apporter, même si ce n’est « que » du plaisir…je dis oui à ce qui entre en moi…que ce soit l’eau, la bouffe, l’air ou la tendresse. Je me construit de ce que je laisse entrer en moi; il serait dommage que je me construise sur de la culpabilité, de la peur, de la haine de moi-même…
(Je donne le même conseil aux fumeuses…si,si ! je leur dis de faire de chaque bouffée un bon moment, une prière pour des gens qu’elles aiment, plutôt que de penser que chaque « puff » les rapproche de la mort…)
Il nous revient d’arrêter le combat intérieur avec ce que nous faisons nôtre en l’ingérant. Nous ne pourrons rien changer dans notre relation avec la nourriture tant que ce premier pas n’est pas fait. Mangeons de ces aliments que nous aimons, de la meilleure qualité possible: que notre pizza soit la meilleure en ville, que notre chocolat soit d’excellente qualité, que notre yogourt soit bio et bien gras…
Je ne mets pas dans ma bouche quelque chose avec lequel je ne suis pas d’accord.