Symptôme, que me racontes-tu?

 

Notre société se veut efficace: des résultats, des chiffres, des buts. Succès ou échec. En cas d’échec on continue…on lâche pas. Parfois, on continue même ce qui ne donne aucun résultat!

Vous avez mal? Voici une pilule! (corollaire: vous avez encore mal? deux pilules…ou trois…ou on coupe un truc…ou on vous abandonne…ou c’est dans votre tête…)

Vous avez une masse? C’est la guerre qui commence ! Car il faut combattre la maladie, se battre contre la dépression, marcher contre la sclérose en plaques ou le cancer du sein…surtout ne pas abandonner le combat, sinon vous êtes mort.e.

Et si on abordait la chose autrement?

Votre corps veut vivre

Peut-être même plus que vous.

Bien que nous ne comprenions pas toujours nos symptômes et qu’ils nous embêtent, nous font souffrir, nous handicapent…ils sont comme des enfants qui essayent d’attirer notre attention.

Et nous préférons les faire taire plutôt que d’écouter ce qu’ils ont a dire. Comme ces parents qui continuent de regarder leur téléphone alors que leurs enfants leurs parlent, leurs bébés leur font des sourires, leurs plus vieux racontent quelque chose. Cet air distrait, peu présent, qui , quelque part prépare une catastrophe relationnelle.

Il en va de même pour nos symptômes.

Nous ne voulons pas avoir mal; ressentir trop fortement les cris du corps. Nous tolérons mal de ne pas pouvoir faire ce que nous voulons quand nous le voulons. Comme si notre corps n’était qu’une machine qui doit se comporter comme nous le désirons.

Mais notre corps est plutôt comme notre cheval: sensible, intelligent, en lien avec son environnement. Quand nous nous comportons comme des cavalières contrôlantes qui sont convaincues que nous savons mieux que notre cheval…Quand nous serrons la bride et le mords et que nous avons des éperons au talon,  alors nous compromettons notre relation avec notre corps et risquons encore plus de difficultés, plus de blessures à venir.

Soyons comme les Indiens des plaines qui montaient sans selle et sans bride et pourtant accomplissaient des exploits avec leurs chevaux.

Écoutons notre corps et ses symptômes. Laissons-le nous apprendre comment le traiter.

Même si nous prendrons peut-être quand même la pilule ou le remède, prenons avant tout le temps de se mettre en relation avec nos symptômes. Ils sont les Messagers.

 

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