Là, rien ne va plus…vos stratégie ne fonctionnent plus, vos symptômes reviennent ou s’exacerbent, vos suppléments ne donnent rien, et du point de vue alimentaire la nourriture semble plus une corvée qu’une joie.
L’ennuie s’empare de nous, nos recettes sont plates et ce qu’on cuisine ne goûte rien…ou pire encore, c’est le moment où les enfants décident qu’on ne fait rien de bon.
Même nos petits plaisirs perdent leur lustre et leur capacité de nous procurer du plaisir
Que se passe-t-il?
C’est comme le creux de l’hiver; c’est la phase de petite mort, quand on a l’impression que le printemps ne reviendra jamais.
Cela se reflète dans notre nourriture, mais c’est souvent le miroir d’un moment de nos vies où nous devons accepter que certaines choses meurent. Peut-être que nous sommes dans un cul-de -sac professionnel ou relationnel. Nous nous sentons déprimée, sans entrain, fatiguée. Nous avons l’impression que nous n’arriverons pas à traverser nos symptômes. Souvent il ne semble pas y avoir de déclencheur en particulier.
Pourtant c’est une étape nécessaire dans nos vies. Un temps qui pousse à l’arrêt, à l’introspection et qui nous invite à écouter les faims et les soifs plus profondes: celles de notre âme.
Parfois, on ne peut rien s’expliquer. Il y a une part de mystère dans la mort, dans les morts, petites ou grandes qui jalonnent notre vie. Il nous est alors demander d’être capable d’endurer, simplement continuer. Dans notre société qui refuse d’accepter que le douleur peut être bénéfique, que la souffrance contient aussi des leçons, il est particulièrement difficile de vivre cette phase.
Et parfois, nous restons coincées dans cette phase plus longtemps que nécessaire car il nous manque l’élan de nous désidentifer de cette phase pour naître à quelque chose d’autre. nous nous laissons aller dans le marais, oublions de prendre soin de nous même adéquatement, mangeons de la nourriture qui ne nous sert pas au mieux.
Nous avons besoin de courage, de résilience, de nous accrocher en nous remémorant d’autres moments de morts dans nos vies que nous avons réussis à traverser.
Alors cette étape devient l’incubateur de notre prochaine naissance. Au prix d’un effort qui nous semblera intense, nous émergerons enfin de cette matrice pour nous redécouvrir de l’autre côté: fraîche et revivifiée; débarrassée de nos scories et prête à reprendre la route.