Les désordres alimentaires


Pas besoin d’avoir un trouble alimentaire pour vivre une alimentation en désordre.
Quand on pense problèmes alimentaires, il nous vient plutôt en tête les extrêmes: anorexie, boulimie, orthorexie. Ces maladies requièrent des soins spécialisés, bien évidement, mais madame tout le monde peut vivre des désordres alimentaires.

Il se cachent bien souvent en pleine lumière:

-sauter souvent un repas ou deux, car on a « trop mangé » au repas précédant, ou parce qu’ on avait « pas le temps »
-des jeûnes partiels « pour maintenir la santé » ou « donner du repos à mon système digestif »
-surveiller tout ce qu’on mange
-manger en cachette ce qu’on ose pas manger en public ou devant ses proches
-quand non demande systématiquement à nos proches de ne pas ramener certains aliments à la maison car « nous ne pourrons pas résister »
-des croyances alimentaires toxiques
-devenir compulsive dans certaines occasions (fêtes, buffets) car après tout « j’ai été -très, trop- sage  »
-refuser systématiquement les invitations au restaurant car « je ne peux rien manger dehors »
-rarement avoir l’élan de se faire à manger « pour soi toute seule »
-suivre des diètes compliquées
et bien d’autres encore.

Nos désordres alimentaires parlent de nos difficultés relationnelles avec la nourriture, même , et surtout, quand ils sont habillés et enrobés dans la « santé ».

Privilégier une alimentation simple et détendue , variée et adaptable qui nous permettent de recevoir des invitations, de sortir dans un restaurant, de ne pas nous surveiller constamment, nous permet de retrouver un plaisir sain et tranquille autour de la table, où que nous soyons et quoi que nous mangions.
Trop de restrictions nous parlent toujours de tension et de relation difficile.
Les alternances entre trop de restrictions et des débordements de laisser-aller qui ne sont plus des laisser-aller mais des compensations, indiquent que nous sommes trop contrôlantes et pointent vers des croyances alimentaires toxiques.

Sans entrer dans un débat d »arguments sur ce-qui-est-bon-ou-pas, je veux simplement vous inviter à trouver, ou retrouver un rythme détendu autour de votre sustenance. Un rythme adapté à vos besoins, à l’écoute de votre corps et des différentes phases qui nous traversent.

Parfois nous sommes en pleine « croissance » même quand nous avons atteint notre maturité. Nous avons alors des besoins accrus, notre appétit semble dévorant et nous surprend.
Parfois nous sommes dans une phases de consolidation; alors notre rythme semble se figer, notre alimentation varie moins, nos quantités restent semblables.
Parfois nous sommes dans une phase de décroissance, un peu comme un temps d’hiver intérieur: la nourriture nous tente moins, nous mangeons moins et notre appétit pour la nourriture ou pour la vie semble être comme une flamme presque éteinte.

Tous ces rythmes sont en nous, naturellement. Soyons à l’écoute et suivons-les en toute confiance. Nos saisons alimentaires changent et évoluent, comme la Nature change autour de nous.

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